Le projet de loi de finances (PLF) 2026 prévoit une modification importante pour les propriétaires de logements touristiques : le seuil d’assujettissement à la TVA pour les meublés de tourisme passe de 85 000 € à 37 500 € de chiffre d’affaires annuel. Cette réforme vise à élargir considérablement le nombre de loueurs concernés, notamment ceux exerçant en location de courte durée dans les zones touristiques comme le nord du Finistère ou l’ouest des Côtes-d’Armor.
Pourquoi ce changement ?
Jusqu’ici, seuls les loueurs dépassant 85 000 € de recettes annuelles étaient soumis à la TVA au taux de 10 %. Le PLF 2026 abaisse ce seuil à 37 500 €, avec pour justification d’aligner fiscalement les loueurs de meublés sur les hébergeurs professionnels, comme certains acteurs para‑hôteliers.
Ce seuil – initialement évoqué à 25 000 € dans la loi de finances 2025 – avait suscité une forte contestation et fut repoussé d’un an avant de revenir dans une version assouplie.
(précédente actualité).
Quand la TVA s’applique‑t‑elle ?
L’activité de location meublée reste en principe exonérée de TVA. Mais elle devient assujettie dès lors qu’au moins trois des quatre prestations para‑hôtelières suivantes sont proposées :
- Petit‑déjeuner,
- Fourniture du linge de maison,
- Ménage régulier,
- Accueil de la clientèle (même automatisé par boîte à clés).
Depuis 2024, la doctrine fiscale s’est durcie : un simple ménage de sortie est désormais considéré comme « régulier », et la fourniture du linge à l’arrivée suffit pour cocher la case « service ». Concrètement, un hébergeur qui dépasse 37 500 € de revenus et propose ces prestations entrera de plein droit dans le champ de la TVA.
Les avantages du régime TVA pour les propriétaires
Malgré une apparente contrainte, l'application du régime de TVA pour les loueurs de meublés touristiques peut présenter certains avantages stratégiques. En effet, même si devoir facturer la TVA peut sembler pénalisant à première vue, plusieurs points positifs en découlent, notamment pour ceux qui adoptent une stratégie de gestion optimisée.
Passage au régime réel obligatoire
Pour de nombreux loueurs professionnels, ce changement impose un passage forcé au régime réel d’imposition s’ils dépassent les plafonds de recettes du régime micro-BIC. Ce régime est plus complexe mais offre des possibilités d’optimisation fiscale plus importantes, notamment via la déduction des charges réelles et l’amortissement des biens, ce qui peut compenser partiellement ou totalement la charge supplémentaire liée à la TVA.
Gestion comptable et fiscale renforcée
Les propriétaires devront renforcer leur organisation comptable, notamment pour gérer la récupération de la TVA sur les charges (travaux, mobilier, services) et la déclaration de TVA. Cette gestion plus rigoureuse nécessite souvent l’accompagnement d’un expert comptable spécialisé, dont les honoraires sont également déductibles.
(Qlower)Récupération de la TVA sur les charges
L’un des principaux bénéfices est la possibilité de récupérer la TVA payée sur l’ensemble des dépenses professionnelles liées à la location (travaux, mobilier, services externalisés, etc.). Cela permet de réduire le coût réel de l’activité, améliorant la rentabilité globale même en appliquant la TVA à 10%.
Conclusion
Malgré les changements réglementaires et fiscaux à venir, la location courte durée demeure une opportunité dynamique et rentable pour les propriétaires avisés. Sérénissime Conciergerie, forte de son expertise et de sa connaissance approfondie du secteur, reste à la disposition des propriétaires qui lui font confiance. Elle garantira une veille constante sur l’évolution du marché et des réglementations, tout en offrant un accompagnement personnalisé et éclairé pour optimiser la gestion et la rentabilité de leurs biens. Confier votre projet à Sérénissime, c’est choisir la sérénité en toute confiance.